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Quand les débuts de la vie d’un nouveau-né se compliquent et que l'enfant a besoin de soins hospitaliers de manière prolongée, la période du congé maternité se révèle souvent bien insuffisante pour faire face à la situation.
Le prolongement de l'allocation maternité dans ces situations est en consultation au niveau national.
Consulter la publication de Travail.Suisse
A noter que dans le canton de Vaud, le versement de l'allocation cantonale de maternité peut déjà être prolongé sous certaines conditions.
Pour tout renseignement s'adresser au service des Besoins spéciaux de la petite enfance 021 314 73 00.
Comme cela a été annoncé dans notre newsletter de novembre 2017, le montant du supplément pour soins intenses de l’AI (SSI) octroyé aux enfants gravement atteints dans leur santé, a été augmenté dès le 1er janvier 2018.
En plus du supplément pour soins intenses, certains enfants bénéficient de la contribution d’assistance qui permet aux familles d’engager du personnel privé afin de les aider auprès de leur enfant.
Jusqu’à fin 2017, le montant du supplément pour soins intenses était déduit du montant de la contribution d’assistance et la réduisait d’autant. Dès le 1er janvier 2018 le montant du SSI n’est plus déduit de la contribution d’assistance. Ainsi les familles concernées disposent d’un montant plus élevé pour engager du personnel privé et peuvent solliciter davantage d’aide.
Les parents sont en principe informés de l’augmentation de ces deux aides par un courrier de l’Office de l’assurance-invalidité pour le canton de Vaud. Pour la contribution d’assistance, le nouveau nombre d’heures octroyées pourra être facturé dès le mois de janvier. Pour l’allocation pour impotence, les nouveaux montants du supplément pour soins intenses seront également à adapter sur la première facture concernant l’année 2018 (en principe janvier, février et mars).
Pour toute question, vous pouvez vous adresser à Pro Infirmis au 058 775 34 34.
Entretien avec M. Christian Demierre, responsable du secteur de filiales de Vevey à Poste CH SA
Un employé entre dans votre bureau et vous explique qu’il adore son travail mais que sa femme est très malade et qu’il n’arrive plus à tout gérer. Que lui répondez-vous ?
Dans une telle situation l’aspect humain est primordial. Les trois aspects les plus importants sont une relation de confiance réciproque, de l’écoute et de l’empathie sans amener de solution toute faite et sans préjugé,et la garantie d'une confidentialité totale au sein de l’entreprise sur laquelle les employés savent qu’ils peuvent compter. A partir de là, nous cherchons ensemble une solution qui puisse satisfaire l’employé et convenir à l’entreprise. Je lui demande ce qu’il souhaite concrètement et ce qu’il est prêt à faire pour trouver une solution. Je pose également mes conditions. Souvent je ne peux pas apporter un changement tout de suite, ni péjorer les conditions de travail de toute une équipe. Tout dépend de la durée des aménagements à trouver. En marge de la discussion strictement professionnelle, je peux inviter la personne à consulter le service social de La Poste qui peut les orienter vers des prestations d’aide. Mais cette démarche reste entièrement libre.
Actuellement la Loi ne garantit aucune flexibilité pour concilier travail et assistance d’un proche, comme l'a dénoncé dans la presse le Conseiller national Jean-Christophe Schwaab en renonçant à son mandat politique pour s’occuper de son fils (« Les proches aidants, toujours ignorés par le droit », 24 Heures, 02.11.2017). En tant qu’employeur, quelle est votre marge de manœuvre ?
La Poste est une entreprise socialement responsable. Elle dispose d’une convention collective de travail qui va au-delà des obligations légales. Les parents d’un enfant malade disposent de 5 jours de congé au lieu des 3 jours prévus par la loi. En cas de maladie soudaine d’un proche, le congé peut aller jusqu’à une semaine de congé payé. Nous travaillons selon une planification des horaires et des baisses du taux d’occupation ou des congés non payés peuvent être envisagés dans des circonstances familiales particulières. Dans la mesure du possible nous soutenons les familles. Cela dit pour moi, au-delà de la loi et des conventions collectives de travail, c’est l’aspect humain qui prime.
Souvent, les proches se taisent car ils redoutent une réaction négative de leur employeur, voire craignent pour leur emploi. Que leur conseillez-vous de faire ?
Une relation de confiance est la clé pour que les employés parlent ouvertement de leur situation personnelle à leur employeur. Mais cela est surtout une affaire de personnes, de relations entre êtres humains. Moi aussi je peux un jour me trouver dans la situation de mon employé. Je n’ai pas de conseil à donner. Pour ma part j’apprécie que les personnes viennent me voir. La transparence évite le fait de se trouver mis devant le fait accompli. Je leur en suis reconnaissant. Cela fait partie de cette relation de confiance.
Une expérience positive avec un employé confronté à de lourdes charges familiales ?
Oui, un bel exemple ! Celui d’une personne qui travaillait à 80%, particulièrement dynamique. Un jour, cette dernière vient me voir. Son enfant souffre d’hyperactivité. Sa scolarité va subir des changements. Elle a 6 mois pour se réorganiser avant la rentrée scolaire. Je lui ai demandé comment elle imaginait concilier son travail avec sa vie de famille. Elle m’a répondu qu’elle voulait baisser son taux d’activité à 20%. Mais que pouvais-je faire avec un 20% ? Je ne voyais pas de solution. De plus, était-ce vraiment une bonne chose pour elle ? Je ne pourrais pas forcément augmenter à nouveau son taux le jour où elle en aurait besoin. Nous avons convenu de nous donner le temps de la réflexion. J’en ai parlé à mon collègue responsable d’exploitation. Lui non plus ne voyait pas de solution. Puis j’ai eu l’idée de lui proposer de travailler tous les samedis. Cela semblait possible dans une filiale. Elle n’avait pas imaginé travailler le weekend, mais elle est revenue le lendemain en disant : « C’est la meilleure solution ! ». Un nouveau contrat de travail a été établi. Parfois nous lui demandons quelques heures en semaine, bien à l’avance et elle s’est toujours arrangée.
Pour répondre à une demande régionale, le Graap en collaboration avec l'Ilôt a mis sur pied à Nyon un nouveau groupe pour les proches de personnes atteintes dans leur santé psychique.
Vous êtes les bienvenus dans cet espace où il est possible de partager ses préoccupations, peurs, difficultés et questionnements.
Première rencontre le lundi 26 février 2018 à 19h à la Berge, Centre Articom, route de Divonne 48. C'est facile, pas besoin de s'inscrire!
L'évaluation de la plateforme ProcheConnect après sa première année de fonctionnement s'est achevée en mai 2017. Menée avec l'appui de l'Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de l'Université de Lausanne, elle s'est conclue par un bilan très positif. Les informations diffusées ont été jugées hautement utiles et la newsletter ProcheConnect répond aux attentes de 80% des personnes interrogées.
Double bonne nouvelle pour les parents d'enfants qui nécessitent une présence et une aide particulièrement importantes au quotidien.
Vous êtes parents d'un enfant atteint dans sa santé et vous avez diminué ou cessé votre activité professionnelle pour vous occuper de votre enfant?
Il existe une allocation appelée « AMINH », c’est-à-dire « Allocation spéciale en faveur des familles s’occupant d’un mineur handicapé à domicile ». On peut en bénéficier si on ne dépasse pas un certain revenu. Elle ne remplace pas un vrai revenu, toutefois elle peut représenter une aide bienvenue.
Suis-je concerné-e ?
Il vaut la peine de vous renseigner sur cette possibilité si:
- Votre enfant a moins de 18 ans
- Il bénéficie d'une allocation pour mineurs impotent de l'Assurance invalidité, ou présente des limitations analogues aux exigences de l'AI pour l'octroi d'une telle prestation.
- Vous avez diminué ou cessé votre activité pour vous occuper de votre enfant
- Votre revenu ne dépasse pas les limites fixées (voir ci-après)
Limites de revenu:
- Pour l'allocation fixe, le revenu imposable des parents doit être égal ou inférieur à Fr. 70'000.- par année.
- Pour l'allocation variable, le revenu ne dois pas dépasser les limites fixées par les prestations complémentaires AVS/AI. Cette allocation est imposable.
Quels sont les montants accordés ?
Cette allocation se compose:
- D'un montant fixe de Fr. 300.-, qui est le même pour tout le monde.
- D'un montant variable situé entre Fr. 235.- et Fr. 376.- par mois, qui s'additionne au montant fixe et qui dépend de l'aide nécessaire pour votre enfant.
Bon à savoir
Lorsque dès la naissance votre enfant nécessite une présence accrue à domicile en raison de problèmes de santé, le versement de l'allocation cantonale de maternité peut être prolongé, sous certaines conditions, au maximum jusqu'aux 3 ans de l'enfant.
L'AMINH prend fin à la majorité de l'enfant (18 ans). Vous pouvez dès lors déposer une demande de compensation auprès du service des prestations complémentaires. Vous êtes susceptibles de recevoir l’équivalent du montant versé par l’AMINH avant la majorité de votre enfant, sous réserve de modifications de votre situation (niveau d'aide, reprise ou augmentation de l'activité professionnelle notamment).
Pour en savoir plus
- Consulter la fiche d'information de Pro Infirmis Vaud sur l'AMINH
- Pour vérifier vos droits, déposer une demande, poser une question, contacter Pro Infirmis: 058 775 34 34 - vaud@proinfirmis.ch
Madame Schweizer (nom d'emprunt) travaillait auparavant à 50%. Elle a abandonné son activité professionnelle pour s’occuper de son fils atteint dans sa santé. Ce dernier est aujourd'hui adulte. Madame Schweizer reçoit une compensation par les prestations complémentaires AVS/AI pour frais de maladie (RFM), à titre de reconnaissance pour la perte de gain subie.
Cette aide est-elle pour vous?
1. Parents qui n'ont PAS touché d'allocation en faveur des familles s'occupant d'un mineur handicapé (AMINH) quand leur enfant était mineur:
Il vaut la peine de vous renseigner sur cette aide si:
- Vous avez sensiblement diminué ou interrompu votre activité professionnelle de manière durable pour vous occuper de votre proche;
- Votre proche bénéficie de prestations complémentaires (PC) de l'assurance-invalidité (AI) ou du remboursement des frais de maladie (RFM);
- Vous n'êtes pas inclus dans le calcul des prestations complémentaires de votre proche.
2. Parents qui ont bénéficié de l’allocation en faveur des familles s'occupant d'un-e mineur-e handicapé-e (AMINH) quand leur enfant était mineur:
Il est possible de faire reconnaître une perte de gain d’un montant équivalent également après les 18 ans de leur enfant.
Il faut remplir toutes les conditions suivantes:
- l’enfant a bénéficié de l’AMINH jusqu’à ses 18 ans ;
- le parent concerné peut justifier qu’il n’a pas repris une activité lucrative à 100% en raison de l’assistance fournie à son enfant lorsque celui-ci a 18 ans ;
- le parent concerné peut solliciter la compensation d’une perte de gain selon les modalités d’évaluation et de calcul prévues dans le Règlement d’application de la loi sur les prestations complémentaires (RLVPC)
La demande est à adresser par courrier à la Caisse cantonale vaudoise de compensation, en joignant la décision AMINH.
Quels sont les montants accordés?
L'indemnité sera calculée sur la base de votre perte de salaire réelle;
- L'indemnité ne peut pas dépasser Fr. 25'000.- par année;
- De plus il sera tenu compte des autres frais remboursés pour les frais de maladie (frais dentaires, frais de déplacement, etc.). Le montant disponible peut donc être diminué.
- Le montant maximum des frais qui peuvent être remboursés grâce au RFM est plus élevé pour les personnes handicapées qui bénéficient d'une allocation d'impotence moyenne ou grave. Mais dans ce cas les montants de l'allocation d'impotence sont pris en compte comme ressources et il est nécessaire de justifier leur utilisation.
Bon à savoir
Une évaluation des tâches d'assistance nécessaires auprès de votre proche sera nécessaire. Pour cela, le Service des prestations complémentaires mandatera le Centre médico-social.
Pour vérifier vos droits, déposer une demande, poser une question
Contacter Pro Infirmis: 058 775 34 34 - vaud@proinfirmis.ch
Pour aller plus loin
Consulter la Fiche info "Remboursement de frais d'aide à domicile (RFM)" de Pro Infirmis Vaud
Connaissez-vous le "Facile à lire et à comprendre", une méthode pour simplifier l'information?
Créée à l'origine pour les personnes avec une déficience intellectuelle, elle peut faciliter la vie de tous.
Nous partageons la présentation de Madame France Santi, venue nous en parler le 24 octobre à l'occasion des 10 ans du programme InsertH et du 50ème appartement HandiLoge de Pro Infirmis Vaud.