Prise de position de Pro Infirmis sur le rapport « Pour une reconnaissance des proche aidant.e.s »
Le rôle du proche aidant∙e, plus que jamais nécessaire
Le Département de la santé et de l’action sociale du Canton de Vaud a récemment mis en consultation un rapport intitulé « Pour une reconnaissance des proches aidant.e.s », qui propose différentes mesures visant à renforcer le soutien et la reconnaissance des proches aidant∙e∙s dans le canton.
Pro Infirmis salue la volonté d’améliorer la reconnaissance des proches aidant∙e∙s et de leur engagement. Leur soutien est fondamental dans le parcours de vie d’une personne en situation de handicap. Ils∙elles participent à son inclusion dans la société en apportant, en autres, une contribution essentielle à la poursuite de sa vie en milieu ordinaire. Ils∙elles sont aussi garants de sa qualité de vie et favorisent son chemin vers l’autodétermination. Ces valeurs sont chères à Pro Infirmis et au fondement de son travail au quotidien.
Reconnaissance et répit, aussi la nuit
Parmi les propositions du rapport, Pro Infirmis est notamment favorable à l’établissement d’une carte légitimant le statut de proche aidant∙e pouvant donner accès à certains droits. Il faut cependant veiller à ne pas multiplier les cartes et assurer une coordination au niveau cantonal.
Pro Infirmis relève également l’importance du répit aux proches que permet la relève de nuit. Il conviendrait cependant de revoir le nombre d’heures de relève maximum afin de ne pas empiéter sur les possibilités de relève de jour et d’imaginer des plafonds différenciés pour la relève de jour et de nuit. L’organisation attire par ailleurs l’attention sur la nécessité d’allouer des ressources suffisantes pour promouvoir la relève de nuit. En ce sens, elle est favorable au renforcement du soutien financier aux structures de relève envisagé.
Pour une rémunération des proches aidant∙e∙s
Pro Infirmis est favorable à un modèle de financement direct des besoins de la personne. Ce modèle se baserait sur une évaluation circonstanciée de ceux-ci et prendrait en compte les prestations déjà allouées. Le montant déterminé de l’aide serait alors à disposition de la personne aidée pour rémunérer les personnes aidantes et les prestataires de son choix. Les critères d’accès à la qualité de personne aidante ou de prestataire seraient à définir.
En conclusion, il importe à Pro Infirmis de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap bénéficiaires de l’AI. Ceux-ci peuvent passablement différer des besoins des personnes âgées bénéficiaires de l’AVS. Les besoins d’aide et d’accompagnement peuvent également différer selon l’atteinte à la santé.